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Patrimoine et Histoire

L’École Massillon est un lieu chargé d’Histoire, comme en atteste l’architecture de ses murs. D’abord connu sous le nom d’Hôtel d’Herbault, puis sous celui d’Hôtel de Fieubet, le bâtiment principal connait un destin mouvementé avant de devenir une école.

Un livre sur l’Hôtel de Fieubet et l’École Massillon

Depuis Paul Lallemand en 1882 et sa notice historique sur l’Hôtel de Fieubet, aucun livre n’avait retracé l’histoire patrimoniale du bâtiment qui abrite aujourd’hui l’école Massillon.
Un travail scientifique de recherches a permis à trois auteurs de retracer le passé de cet édifice avec une architecture qui le rend unique en son genre mais aussi de relire une partie de l’histoire de l’Oratoire en lien avec la vie de l’école Massillon.
Etienne Faisant, Docteur en histoire de l’art.
Alexandre Gady, spécialiste de l’architecture de l’époque moderne et professeur à l’Université Paris-Sorbonne.
François-Xavier Carlotti, Docteur en Histoire religieuse, politique et culturelle.

Histoire de l'École Massillon D’après la notice historique signée Paul Lallemand en 1882

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C’est dans un état lamentable que M. l’abbé Nouvelle achetait le 3 avril 1877 l’Hôtel Fieubet pour y installer le 10 octobre suivant les 150 premiers élèves de la nouvelle Ecole Massillon que quelques prêtres de l’Oratoire allaient éduquer. La jeune institution qui allait  se développer sous les principes éducatifs qui se définissaient ainsi :
« Au lycée, les élèves écoutent les leçons des professeurs les plus distingués de l’Université. Revenus à l’école, leur travail, leur conduite, leur éducation morale et leur instruction religieuse sont l’objet d’un contrôle incessant et des préoccupations de tous. Sous une discipline paternelle, l’enfant grandit, avec l’originalité de sa nature que l’on tâche de bien diriger, et non pas d’anéantir. Après les heures consacrées au travail, il rentre chaque soir dans sa famille : il retrouve son père, sa mère et la douce influence que de si profondes tendresses ne peuvent manquer d’avoir sur son cœur. Tel est l’idéal de l’École Massillon.»

Le Père Nouvelle, fondateur de l’Ecole et qui en fut directeur jusqu’en 1901 décrit ainsi l’état de l’Hôtel Fieubet lors de son acquisition :

« Nous avions en poche seulement 6.000 francs. Dans quel état était la maison ! Pas d’escalier qui put conduire jusqu’au sommet, des salles n’ayant que des poutres, sans plancher ni plafond, la grande cour une forêt vierge ; un arbre à la place du lampadaire de la cour d’honneur ; une planche pour entrer dans la ruine.

6.000 francs or, pour acquérir et dépenser en travaux près de 1.100.000 francs les premières années grâce aux familles ».

Histoire de l’Hôtel de Fieubet

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Hôtel de Fieubet

En 1676, Gaspard de Fieubet acquiert la demeure. Elle va connaître sous ce nouveau propriétaire d’importants travaux, signés d’un des plus grands maîtres de l’architecture française, le propre architecte de Louis XIV, Jules Hardouin-Mansart.

C’est durant cette période que l’édifice va connaître une splendide métamorphose. La reconstruction totale de l’aile gauche permet d’établir un autre pavillon à l’ouest. La nouvelle cour est fermée sur le quai par un mur écran, interrompu par un portail. Pour créer une composition symétrique, l’extrémité de l’aile gauche a été dupliquée à l’angle de la basse-cour. La façade sur le jardin a été entièrement reconstruite par Mansart. Nettement plus large que la façade d’entée, elle s’étend sur neuf travées, dont les trois centrales forment un large avant-corps encadré par des chaînes en bossages.

Hôtel de la Valette

En achetant l’ancien hôtel de Fieubet en 1857, moyennant 200 000 francs, le comte de la Valette a permis à la vieille demeure de retrouver une affectation plus noble que celle d’usine ou de raffinerie, grâce à un décor abondant. Les façades sur cour du corps principal et des deux pavillons intègrent le décor déjà en place. Gros festons, médaillons et mascarons y sont disposés. Les pavillons ont été dotés de couvertures courbes et celui de droite a reçu un grand lanternon formant un belvédère permettant de de contempler le paysage urbain et la Seine. Les reprises sont moins importantes côté nord, et le grand projet du comte ne peut être mené à bien faute de fonds suffisants.

Bâtiment dit « Gratry »

En 1932, de l’autre côté de la rue des Lions fut édifié le bâtiment Gratry (nom d’un Père Oratorien, philosophe, à l’origine du renouveau de l’Oratoire). Ce bâtiment fut un foyer d’étudiants soit « en prépa » dans les lycées Saint-Louis, Louis-le-Grand, Charlemagne, soit en facultés. Il garda sa destination jusqu’en 1965. Le foyer disparut, une partie des classes du lycée y fut installée.

Puis compte tenu de la législation et des règlements de l’Education Nationale qui exigeaient un bâtiment séparé pour l’école primaire, ce fut sa nouvelle destination, qui subsiste aujourd’hui.

Les étages supérieurs (6e et 7e) furent aménagés pour recevoir les Pères Oratoriens lors de la fermeture du grand séminaire oratorien de Montsault. Ils y restèrent de 1972 jusqu’en 1993 lors de l’installation de la maison mère de la congrégation au 17 rue des Lyonnais.

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Ils ont fait l’histoire de Massillon

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Jean-Baptiste Massillon

Orateur hors pair qui officia sous Louis XIV, Jean-Baptiste Massillon donne son nom à l’école.

Né en 1663, il rejoint la congrégation oratorienne de Hyères à 18 ans mais ce n’est qu’à trente ans qu’il devient prêtre. Ses talents d’orateurs lui valent d’être remarqué très tôt.

Dès 1700, il est invité à la cour, où il prêche l’Avent devant Louis XIV, qui se montre très élogieux à son égard. Prédicateur de la cour, il prononce de nombreux discours et oraisons funèbres, notamment celle du roi en 1715, dont les premiers mots restèrent gravés dans les esprits « Dieu seul est grand, mes frères et dans ces derniers moments surtout où il préside à la mort des rois de la terre ».

Il devient ensuite évêque de Clermont en 1717 et est élu à l’Académie française en 1718. Il s’éteint en 1742, laissant le souvenir d’un prédicateur exigeant et d’un évêque proche de ses paroissiens.

Homme de lettres, son nom est inscrit sur la façade de la bibliothèque Sainte-Geneviève à Paris, et une statue est érigée en son nom près de la fontaine Saint-Sulpice.

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Gaspard de Fieubet

À l’âge de 50 ans, Gaspard de Fieubet, conseiller d’Etat et chancelier de la reine Marie-Thérèse, épouse de Louis XIV, rachète l’hôtel d’Herbault 80000 livres. Il fréquente la cour et sa personnalité enjouée lui vaut de nombreuses amitiés.

Le rachat de l’hôtel par Gaspard de Fieubet marque une période de fastes sans précédents. Sous son impulsion, de nombreux travaux sont ainsi entrepris. Il fait notamment appel à l’architecte du roi Jules Hardouin Mansart. Des travaux de décoration intérieurs sont également entrepris : certaines fresques sont aujourd’hui conservées au Musée du Louvre.

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Alphonse Gratry

Alphonse Gratry est un acteur majeur de la restauration de l’Oratoire durant la seconde moitié du XIXe siècle. Docteur en théologie et en lettres, polytechnicien, il devient prêtre en 1832 tout en poursuivant sa carrière dans les sphères intellectuelles et dans le monde de l’éducation. Directeur du Collège Stanislas entre 1840 et 1846, il est ensuite nommé aumônier de l’Ecole Normale. Il quitte cette fonction en 1852 pour se consacrer à la refondation de l’Oratoire avec son ami l’abbé Pétetot.

Professeur de théologie morale à la Sorbonne, il est élu à l’Académie française en 1867. Le bâtiment qui abrite l’école primaire porte son nom.

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Jean-Baptiste Massillon

Orateur hors pair qui officia sous Louis XIV, Jean-Baptiste Massillon donne son nom à l’école.

Né en 1663, il rejoint la congrégation oratorienne de Hyères à 18 ans mais ce n’est qu’à trente ans qu’il devient prêtre. Ses talents d’orateurs lui valent d’être remarqué très tôt.

Dès 1700, il est invité à la cour, où il prêche l’Avent devant Louis XIV, qui se montre très élogieux à son égard. Prédicateur de la cour, il prononce de nombreux discours et oraisons funèbres, notamment celle du roi en 1715, dont les premiers mots restèrent gravés dans les esprits « Dieu seul est grand, mes frères et dans ces derniers moments surtout où il préside à la mort des rois de la terre ».

Il devient ensuite évêque de Clermont en 1717 et est élu à l’Académie française en 1718. Il s’éteint en 1742, laissant le souvenir d’un prédicateur exigeant et d’un évêque proche de ses paroissiens.

Homme de lettres, son nom est inscrit sur la façade de la bibliothèque Sainte-Geneviève à Paris, et une statue est érigée en son nom près de la fontaine Saint-Sulpice.

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Gaspard de Fieubet

À l’âge de 50 ans, Gaspard de Fieubet, conseiller d’Etat et chancelier de la reine Marie-Thérèse, épouse de Louis XIV, rachète l’hôtel d’Herbault 80000 livres. Il fréquente la cour et sa personnalité enjouée lui vaut de nombreuses amitiés.

Le rachat de l’hôtel par Gaspard de Fieubet marque une période de fastes sans précédents. Sous son impulsion, de nombreux travaux sont ainsi entrepris. Il fait notamment appel à l’architecte du roi Jules Hardouin Mansart. Des travaux de décoration intérieurs sont également entrepris : certaines fresques sont aujourd’hui conservées au Musée du Louvre.

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Alphonse Gratry

Alphonse Gratry est un acteur majeur de la restauration de l’Oratoire durant la seconde moitié du XIXe siècle. Docteur en théologie et en lettres, polytechnicien, il devient prêtre en 1832 tout en poursuivant sa carrière dans les sphères intellectuelles et dans le monde de l’éducation. Directeur du Collège Stanislas entre 1840 et 1846, il est ensuite nommé aumônier de l’Ecole Normale. Il quitte cette fonction en 1852 pour se consacrer à la refondation de l’Oratoire avec son ami l’abbé Pétetot.

Professeur de théologie morale à la Sorbonne, il est élu à l’Académie française en 1867. Le bâtiment qui abrite l’école primaire porte son nom.

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